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3 mars 2016

Carte Blanche à HUYANA

 Ca faisait un bout de temps que je n'avais pas publié une carte blanche, vous l'aurez remarqué. Je commençais à y penser sérieusement quand Huyana m'en fait la demande. Je saute sur l'occasion.
Vous connaissez Huyana, dont l'humour fait blêmir d'envie les cobras royaux et quelques pirañas, et c'est avec plaisir que j'accepte sa proposition.

Je lis cette très amusante nouvelle, fort bien écrite, qui me rappelle les petites histoires policières publiées par Alfred Hitchcock voilà un paquet d'années... Un certain érotisme en plus, naturellement.

Et puis, je suis quand même directement concerné par cette euh... Parodie...

Voici donc la...


CARTE BLANCHE à HUYANA

 

 

Où est Waldo ?

 

Le sommeil m’avait assaillie cette nuit là d’un rêve opaque de stupre épais: Je venais de croiser, au sein d’une orgie des plus sympathique, un mâle tout ce qu’il y a de plus oniriquement et sculpturalement magnifique et qui me susurrait lascivement  qu’il adorait le coulis de framboise avant de s’empresser de me lécher avec gourmandise même si et surtout parce que j’avais mes règles…

 Bref, c’était pas mal. Pas mal du tout.

Ma nuit s’annonçait donc plus belle que certains jours quand mon rêve se fêla soudain dans la stridente sonnerie d’un appel téléphonique.

Projetée hors de mes chimères, je jetais un œil au numéro de l’appelant… Fraise… A quatre heures du matin ; cela ne pouvait être que pour une seule raison…

C’est une question de principes ; je réponds aux copines en détresse, même la nuit…  « Alloooo… » Murmurais-je en appuyant le ton ensommeillé de ma voix.

 Pas de réponse immédiate ; seuls des sanglots entrecoupés de gémissements me répondent, avant que, enfin, une voix brisée murmure « il a recommencé… »

Bien sûr qu’il avait recommencé… et en écoutant le récit de Fraise, je pensais à celui qu’Ellie m’avait tenu, toute pareillement en larmes, quelques jours plus tôt…

Des dizaines de filles, des centaines peut-être, qui, années après années, se trouvaient victimes de chantage, à devoir subir les corrections plus qu’appuyées de Waldo.

Je ne dis rien, j’écoute. J’écoute les pleurs et les claques, j’écoute les culottes arrachées et les mises au coin, j’écoute les cravaches et les menottes… J’écoute, j’écoute… Jusqu’à la nausée. Jusqu’à l’indicible… Et puis je murmure « ça n’arrivera plus, je te le promets. » avant de raccrocher.

Réveillée pour de bon, je me traîne hors du lit, attrape mes cigarettes et me dirige vers le minuscule balcon de mon appartement. J’ai chaud et la sueur coule en sillon entre mes seins dénudés. Vêtue uniquement d’une anecdotique culotte, je sors à l’extérieur, ravie de sentir l’air frais, purificateur bienvenu de toute cette merde que je viens d’entendre.

Sur le balcon d’en face, j’aperçois mon voisin qui contemple la lune. Pas la mienne, puisque j’ai  une culotte, mais celle de la voûte céleste.

Un jour que je fumais nue comme souvent, perturbant manifestement les observations astronomiques du voisin, celui-ci m’a déclaré : « Ce sont les salopes qui ne portent pas de culottes ». Depuis, soucieuse d’entretenir des rapports de voisinage cordiaux, j’évite d’aérer mon entrejambe à sa vue. Le respect des autres et de leur pudeur m’a toujours tenu à cœur, question d’éducation…

 

 

CB 1

 

 

Pas comme d’autres qui arrachent à l’envi tous les tangas, strings, boxer ou moindre rempart de dentelles passant à leurs portée fulmine-je, au milieu des volutes de fumée bleutée.

Je n’ai pas le choix. Je n’ai plus le choix… J’ai promis en trois mots « ça n’arrivera plus »

Du bout des doigts, j’allume mon i-phone, et me mets sur la chaude piste de mon fesseur de haut viol : Un mail court, à Waldo. Demain. Chez lui.

L’appartement du bourreau est loin d’être aussi sordide que je l’avais imaginé. C’eut été par trop parfait que de trouver le monstre au fond d’un bouge, et la perfection relève toujours plus de l'illusion que de la réalité…

Le vieil homme est ravi de me rencontrer enfin… Et même si je sais son intérêt uniquement orienté vers cette zone physiquement charnue qui s’en va de par derrière moi depuis ma naissance, il donne parfaitement le change, bavardant de tout et de rien, mais plutôt de tout que de rien… Un homme poli et obséquieux dans un appartement clair et aéré… D’autres que moi qui l’ont croisés pour un rosé témoigneraient du même vécu agréable. Etrange…

Je me sens malgré tout déplacée, intruse. Et puis, je m'emmerde ; Je ne suis pas venue pour causer.

Waldo, soliloquant toujours, semble tout-à-coup décidé à mettre en place les jeux barbares : « J’ai lu vos commentaires. Vous êtes une provocatrice, mademoiselle Huyana, et vous ne manquez pas de talent. C'est brillant, comme le soleil du matin en été dans un pays où il ne pleut pas le matin. Mais pour absoudre, je vais endosser un habit qui m'évoque surtout la discipline. Vous savez, ces quelques cordelettes garnies de petits nœuds fixées au bout d'un manche... Et ce n'est qu'après l’administration de celle-ci que je pourrais -très éventuellement- pardonner. »

Nous y sommes.

Je souris « Vous me reprochez mes agaceries ? Allons… Vous êtes la représentation exacte du cynisme, de la mauvaise foi et de la brutalité masculine à vous tout seul. Quand les hommes tels que vous changeront de fond, je changerai peut-être la forme de ce que j’écris. »

Je me lève, et viens docilement m’allonger sur ses genoux… « Mais aujourd’hui je suis d’humeur docile, alors déchainez-vous, puisque vous ne vivez que pour cela ! »

Je sens une secousse vigoureuse, suivie d’un bruit de craquement ; Waldo a déchiré ma jupe. Je ricane intérieurement de n’avoir fait strictement aucun effort vestimentaire : c’était une vieille jupe, et la culotte qu’elle recouvre est plus ancienne encore. Pauvre morceau de coton datant de mes 10 ou 12 ans, époque où je passais encore mes vacances en colonie, et dans laquelle ma pauvre maman a cousu une nominette à mon nom pour éviter les pertes d’habits.

Waldo ne semble pas s’en apercevoir, et il ne faut guère de temps pour que le morceau d’étoffe me soit arraché. Le vieil homme est hilare, fou ! Dans un glapissement de dément, il enfile ma culotte sur sa tête en hurlant « je vous tiens Huyana ! Et vous allez payer !!! »

Une rafale formidable s’abat ensuite sur  mes fesses. Le souffle coupé, je me concentre un maximum, avant de me mettre à hurler.

Il faut tenir, serrer les dents. Attendre le moment, le bon moment.

Au bout d’un moment, Waldo me relève. Ma  culotte toujours juchée sur sa tête telle une casquette usée lui donne un air de Gavroche qui aurait survécu trop longtemps. Il se dirige vers un placard dans lequel sont manifestement rangés les instruments. « J’ai donc dit les petits nœuds… » Murmure-t-il dans un sourire d’un sadisme infini en prenant le cruel martinet.

Il effectue une étrange danse, ridicule, sorte de french cancan à la mode Parkinson, avant de chanter « c’est Waldo le plus beau, c’est Waldo le meilleur de tous les fesseurs… »

Ce seront ses derniers mots. Retrouvant mes esprits et ma vivacité, je lui arrache l’engin des mains, enroule trois des solides courroies de cuir autour de sa gorge et serre…

Je serre de toutes mes forces. Le triste bourreau me regarde, l’air subitement étonné, comme n’en revenant pas que pareille mésaventure puisse lui être arrivée. Dans ses yeux écarquillés, le sang s’injecte de minute en minute, pendant qu’il gémit dans un borborygme inintelligible.

Son visage devient mauve, et dans un spasme de tout son corps brutal, je sens la vie l’abandonner d’un coup.

Il est mort. Je l’ai tué.

Le temps manque. Je contemplerais bien plus longtemps mon œuvre, pas pour deviser philosophiquement que une fois plongé dans la mort, les saints et les monstres ont tous l’air aussi tristement désarticulés et pathétiques, non… Juste pour voir si cela m’exciterait d’observer un cadavre qui l’est de mon fait…

J’envisage quelques secondes, très peu de temps, de lui tailler les légumes intimes afin d’emporter un légitime trophée… Mais la réalité me rattrape ; le temps n’est pas à l’onanisme macabre. Il faut fuir.  J’attrape le martinet, arme du crime couverte de mes empreintes et court vers la porte de l’appartement. Je l’ouvre et jette de furtifs regards au couloir. Personne… Je sors, laisse retomber la porte dont j’entends qu’elle se verrouille de l’intérieur, et me précipite dans la cage d’escalier. Ce n’est qu’une fois sur le trottoir que je prends le temps de me retourner, en levant un majeur évocateur. Je t’ai eu, vieux salopard !

 

 

CB 2

 

 

Un passant me dévisage, avec l’air bovin de celui qui n’en revient pas. Il s’approche et me tance vertement : « Mademoiselle ! Vous ne savez donc pas que c’est interdit ? »

Hein ?? Comment sait-il ? Comment a-t-il deviné que je viens de commettre un meurtre ? Je bredouille une défense terriblement argumentée, style « c’est pas moi… » Mais le bovin ruminant rajoute : « Ce sont les salopes qui ne portent pas de culotte ! »

Ah, meeeeerde !

Toute à ma précipitation, j’ai oublié un détail ; je ne me suis pas rhabillée, et je suis maintenant bonne pour traverser la ville fesses au vent.

Ah, Re-meeeeeerde !

Alors que tout s’était parfaitement déroulé, sans dommage aucun, (sauf pour Waldo, of course) je réalise subitement la catastrophe ! La nominette est toujours cousue dans ma culotte, qui est elle-même toujours plantée sur le crâne du cadavre ! Dans la série pièce à conviction, je demande le slip de l’écervelée !

Et la porte qui s’est verrouillée de l’intérieur…

Me voilà dans une merde noirâtre et bourbeuse ! Faites du bien à l’humanité, j’vous jure…

Que faire à présent ? Comment nier mon forfait ? J’ai peine à croire que la police jugera mon crime comme légitime. La seule possibilité qui me reste est de faire croire à la survie du satyre ancestral. Je peux donner le change ; il suffit pour cela d’usurper son identité, de continuer à écrire son blog obscène en signant de son nom des articles réguliers. Et pour les dessins ?? Je ne sais pas dessiner… L’idée me vient : il me faudra faire croire que je refuse désormais de dessiner. Le tempérament peu complaisant de Waldo étant connu, il me suffit de beugler virtuellement « NON » lorsqu’on me demandera de saisir un crayon, et l’illusion sera complète…

 

Waldo est mort, vive Waldo !

 

NDE :

Délicieux. Mais je pense que ça va se payer assez cher...

 

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Commentaires
W
"Formidablement cerné", laissez-moi vous dire que j'apprécie mollement cette éloge, Emma !... Vous m'imaginez écumant, hilare, coiffé d'une culotte ?... Ça me fait de la peine. J'ai vraiment une toute autre manière...<br /> <br /> Je pense parfois au testament, il paraît que tout le monde fait ça. Mais vu le peu que je pourrais léguer, je reporte régulièrement cette corvée. <br /> <br /> Je regrette aussi qu'Aquarelle se soit retirée de notre petit monde... Ainsi va la vie.
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E
Trucidez Waldo, non , mais comme vous y allez ! :o :D <br /> <br /> je vois bien cette histoire à l'écran , avec musique et tout , moi. Dommage qu'Aquarelle ne passe pas par là , vous trouvez pas?<br /> <br /> Vous l'avez formidablement cerné en tous cas, j'en ris encore. :D voilà 2 X qu'on lui envoie des menaces de mort, un étranglement et une noyade au Madère ( avortée de justesse) <br /> <br /> Waldo , vous avez rédigez un testament, j'espère? sinon , faut peut-être y songer.... ;)
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M
J'adooorreeeeuuu !
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L
Très sympa et drôle.
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A
Depuis le temps que je rêve de rencontrer Huyana....je me demande si ce serait vraiment raisonnable....Un vrai cauchemar en fait....Si toutes les filles qu'on a fessées se liguaient pour nous envoyer une vengeresse même pas masquée du cul (au moins Zorro lui il se planque...!!!)...Mais bon mourir étranglé par les mains d'un revancharde, parait que ça fait bander....une dernière fois....
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